Réformes chocs pour salaires chics
Selon le baromètre économique de Viavoice, cabinet de consultants en opinion et en activation, pour HEC cela sonne comme une évidence, presque une Lapalissade, les cadres seraient plus optimistes et souhaiteraient plus de réformes chocs. Il faut dire que pour eux tout va bien dans le meilleur des mondes, ils entrevoient des signes d'amélioration économique dans la zone euro qui entraînent une forte hausse de leur moral, les dividendes et autres primes de fin d'année tombent pendant que les salariés besogneux triment pour eux.
Le directeur de Viavoice nous explique que le niveau du moral dont on se demande comment il se mesure est symbolique puisqu'il correspond au meilleur score enregistré depuis la crise de la dette de l'été 2011 et les cadres sont du coup plus nombreux à tabler sur une amélioration du niveau de vie en France. C'est sans doute bon signe pour eux mais personnellement je ne vois aucune amélioration et mon niveau de vie est en constante baisse. Les accords de compétitivité signés par des syndicats bienveillants dans certaines grosses boites comme la mienne imposent des sacrifices aux salariés (et leur départ si possible pour atteindre les objectifs) pendant que les hauts cadres s'en mettent plein les poches, il y a ceux qui rament et à qui on explique que c'est la crise et qu'il n'y a pas d'argent et que ce serait bien de trouver un travail ailleurs et ceux qui en ont toujours plus. Les cadres plaident d'ailleurs pour de véritables changements capables de donner un nouvel élan à la France, en gros les cadeaux fait aux patrons ne suffisent pas encore, ils veulent plus de compétitivité, mot qui veut dire délocalisation chez des indiens payés à coup de trique et un changement total de politique en France, diminuer encore les droits des salariés et les virer plus facilement. La belle vie comme chantait Sacha Distel.
Je ne sais pas si ils seront écoutés par le gouvernement mais je sais que l'ultra-libéralisme est en train de nous bouffer, les gens comme ceux de HEC sont complètement déconnectés de la réalité et ne pensent qu'à court terme, le temps d'obtenir la prochaine grosse prime d'objectif de fin d'année. Pour moi, cette année c'est encore la bulle parce que la boite ne gagne toujours pas assez d'argent pour nos chers actionnaires et pourtant nous sommes de moins en moins nombreux pour faire le boulot. Ça devient pesant leur connerie.
Ca n'est pas souvent que je fais un commentaire sérieux, ici, moi...
RépondreSupprimerTu as oublié de citer deux paragraphes : "Mais leur niveau d'inquiétude demeure élevé puisqu'ils ne sont que 11 % à tabler sur une diminution du chômage et 16 % à déclarer que leur situation financière va s'améliorer. " et "ll est intéressant de constater qu'ils ne placent pas en tête la réduction massive des impôts et des fonctionnaires".
Ainsi, les cadres ne sont pas spécialement très optimistes et en aucun cas "ultra libéraux".
Je réponds en tant que cadre à ton billet.
1. Le cadre sent quand la boite va mieux ou, du moins, quand les grands patrons et actionnaires principaux sont optimistes. Il le sent parce qu'il peut recommencer à mener des projets : le budget est là, même s'il vient au compte gouttes. J'ai connu des périodes de vaches maigres...
2. La cadre sent quand les non cadres ne sont plus inquiets pour leur propre job. Les discussions changent, ils deviennent plus revendicatifs,...
Je vois sans doute tout ça de ma propre boite du CAC40, les décalages sont énormes et la situation des salariés n’intéresse pas beaucoup les cadres, par contre la diminution du nombre de salariés en tant que "ETP" (élément temps plein) leur cause des soucis d'organisation. L'accord de compétitivité a pourri l'ambiance, je suis globalement pessimiste comme beaucoup de mes collègues.
SupprimerTu confonds cadres et dirigeants, je pense, ce qui explique ce que je pense être une mauvaise lecture du sondage qui dit explicitement que les cadres ne sont pas optimistes (voir le premier extrait que je cite). Je suis cadre, pas spécialement optimiste mais je vois ce qui se passe dans ma boite : les budgets ne sont plus en diminution.
SupprimerIl n'y a pas beaucoup de "petit" cadre chez moi, ils subissent certainement certaines diminutions de budget mais comme dans leurs objectifs il y a la diminution des dépenses, les indicateurs sont au vert. A court terme tout va bien pour eux.
SupprimerTout le monde sait que les cadres ne bossent pas puisque " les salariés besogneux triment pour eux."...
RépondreSupprimerC'est évident, les cadres français sont des esclavagistes.
Juste un truc quand même, heureusement qu'il y a des cadres pour payer des charges et des impôts...
Tu as raison, il n'y a que les cadres qui payent des impôts en France pour nourrir les feignasses de fonctionnaire qui ne servent à rien.
SupprimerFred,
SupprimerSkandal vient de commenter chez l'Amiral pour dire que les blogueurs de gauche ne connaissent rien en économie et cite ton billet en exemple.
Depuis que je le connais, il est persuadé être le meilleur du monde en économie et le claironne partout, ce qui en fait la risée de la réacosphère.
Ouais mais je me fous de ce qu'il pense, il se revendique libéral jusqu'au trou de balle mais il doit aimé être assisté par la sécu quand ses enfants (si il en a) sont malade. Moi, son économie je la subis.
Supprimer" il est persuadé être le meilleur du monde en économie"
SupprimerPas du tout, juste meilleur que vous Nicolas... Mais bon, a vaincre sans péril on triomphe sans gloire...
Je me fous royalement d'être la risée de la réacosphère puisque je ne suis pas réac...
Enfin je n'ai pas dit qu'il n'y avait que les cadres qui cotisaient et je n'ai pas dit que c'était pour nourrir les feignasses de fonctionnaires mais bon, si vous voulez faire du procès d'intention et me faire dire ce que je n'ai pas écrit...
Tu confonds la finance et l'économie. Tu es un con prétentieux.
SupprimerNon, non, je ne confond rien, les deux sont intimement liée surtout dans l'espace macro
SupprimerVos insultes sont pour moi des compliments Nicolas, merci !
"je confonds" et "intimement liées", veuillez excuser mes fautes d'orthographe (un domaine, ou, je n'en doute pas, vous êtes meilleurs que moi...)
SupprimerJe t'assure que tu confonds. Et prendre des insultes pour un compliment est aussi le propre des cons.
SupprimerComme on est tous le con d'un autre de toute façon...
SupprimerEn accord avec le billet que tu as vite dégainé Nicolas, j'arrête de stigmatiser les cadres, même les cadres esclavagistes qui mettent en concurrence directe le salarié français et son collègue roumain, et de les opposer aux non cadres.
RépondreSupprimerJe dégaine toujours vite ! Je suis cadre non esclavagiste.
SupprimerMon billet était une réponse à la citation de l'imbécile, pas à ton billet, même s'il ne me fait pas plaisir de constater que 90% de mes collègues de travail qui sont cadres sont considérés comme des parasites. La plupart des professions ne fait la différence entre cadre et non cadre qui n'est qu'un statut (pénalisant pour les jeunes qui exigent de l'être sans se rendre compte qu'ils vont payer plus de cotisation et avantageux pour les anciens qui vont bénéficier d'une meilleure retraite). Je vais même être méchant : la seule différence est visible de la part des non cadres qui font un complexe d'infériorité dans ma boite, ce que je ne peux pas raconter en public (mais en l'occurrence, ils refusent de communiquer avec des gens des services auxquels ils n'appartiennent pas, surtout s'ils sont en position hiérarchique inférieure).
Cette histoire m'énerve depuis précisément juin 1996, c'était la première fois où j'avais à recruter quelqu'un pour bosser avec moi.
Ca m'énerve encore plus depuis que j'ai mon job actuel vu que je suis considéré comme cadre supérieur alors que je n'encadre personne.