Levallois-Perret, banlieue rouge de dettes
Dimanche dernier, je conseillais les bons plans bouffes entre amis chez les Balkany, charmant et adorable couple hôtes, dans leur bonne vieille commune de Levallois-Perret.
Voilà qu'aujourd'hui un encart dans le gratuit 20 minutes nous rappelle que Levallois est la ville la plus endettée de France.
Quand j'écris "nous rappelle", c'est que pour moi je le savais plus où moins mais je ne m'étais pas rendu compte à quel point les comptes de cette ville de 63000 habitants sont désastreux.
Pourtant, naïvement on aurait pu penser que la municipalité UMP qui gère cette ville riche et qui accueille régulièrement Charles Pasqua ancien patron des Hauts-de-Seine et Jean Sarkozy "son père en mieux", dixit Patrick Balkany, était un exemple de gestionnaire, un peu comme le gouvernement actuel pour la France...non je déconne.
La dette par habitant est de 12412 euros, chiffre datant de 2009, la dette de la ville atteignait à cette époque 785 millions d'euros , il n'y avait que deux villes plus endettées en France, c'était Paris et Marseille, largement plus peuplées.
Aujourd'hui la dette est descendu à 720 millions d'euros mais Patrick Balkany continu a s'endetter dans des projets immobiliers démesurés comme les deux tours jumelles prévues sur le front de Seine. La ville empreinte deux fois plus qu'elle ne rembourse.
Dans l'Observatoire des Subventions, on peut lire qu'en 2008 les associations et clubs de sport ont touché 274 euros par habitant, soit près de 16,5 millions d'euros.
Mais le plus croustillant est l'explosion des frais de bouches entre 2000 et 2005 avec de 239 951 euros à 484 052 euros pour les réceptions et fêtes en tout genre, et plus de 1 million d'euros en comptant les frais de communication de la ville.
"La mairie est une cérémonie permanente", indiquent des élus PS de la ville. Interrogée sur les dépenses réalisées par l’association Levallois Communication, Anne-Eugénie Faure, élue PS à Levallois, explique au nouvelobs.com :
"Les associations créées par la commune touchent des subventions énormes, bien supérieures à ce dont elles auraient normalement besoin".
Avant d’ajouter :
" Les associations organisent des réceptions monumentales", dénonçant cette "utilisation des deniers publics". "Je ne suis pas sûre que ce soit très utile pour la commune", ajoute-t-elle.
Je n'ai pas trouvé les chiffres de 2011 malheureusement, mais Devedjian avait raison le bougre, la ville de Levallois est une des villes les plus endettées de France.
Ça n'a pas l'air d'inquieter Isabelle Balkany, premier adjoint de son mari de maire, préfère parler d’"emprunt" ou de "patrimoine" plutôt que de dette.
C'est peut-être ça les bases de la république irréprochable chère à Nicolas Sarkozy finalement.
Chiffres et détails dans Challenge, l'Observatoire des Subventions, le rapport de la Chambres Régionale des Comptes, Impots-locaux.net et chez les Décodeurs.
Si tu dis du mal de Levallois, tu vas faire de la peine à Didier Goux qui y bosse.
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RépondreSupprimerIl y bosse, ça va, il ne festive pas.
RépondreSupprimerJ'allais justement demander si ça concernait aussi les malheureux qui y travaillent…
RépondreSupprimerJ'espère déjà qu'ils sont payés, dans leur bureau à moquette épaisse.
RépondreSupprimerBen mon pauvre, vous la verriez, la gueule de notre moquette…
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