Attention Pacte Social en vue
"La métallurgie propose des mesures audacieuses aux candidats à l'Elysée." Tel est le titre des Echos d'aujourd'hui au sujet du fameux Pacte Social, "mesures audacieuses", on aura tout lu.
C'est aujourd'hui que commence les négociations syndicats-patronats sur le pacte social, le truc du Medef sensé redonner de la compétitivité à nos entreprise. Sarkozy est à la présidence pour deux mois et l'UIMM, plus gros contributeur du MEDEF, fait des propositions au top pour les entreprises, mais forcément moins bien pour les salariés.
Les syndicats veulent prendre leur temps, heureusement car il s'agit avant tout d'un gros programme de casse social et de grosse modification du droit du travail comme la fin des 35 heures, entre autres. Pour l'association national des DRH, c'est pour notre bien. Chacun est paré dans son camp.
Ce qui est nouveau dans le discours de l'UIMM, c'est qu'ils s'inquiètent soudainement de la désindustrialisation du pays, comme s'ils n'étaient pas au courant que l'UIMM, en tant que filière métallurgiste, n'étaient au courant que ses firmes étaient parmi les premières à délocaliser en masse.
Son président, Frédéric Saint-Geours, aussi dirigeant de PSA est tout surpris, à le croire, il s'en inquiète:
« L'industrie a atteint un point proche du non-retour. Nous sommes maintenant dans un cercle vicieux », s'est-il alarmé, s'estimant toutefois « content parce que tous les candidats ont fait de la réindustrialisation, de la compétitivité ou du "produire en France" un thème de campagne. »
Un peu fort de café de la part d'un dirigeant d'un entreprise prêt à fermer l'usine d'Aulnay-sous-Bois et qui nous explique que les usines françaises sont trop chère. C'est le thème de campagne à la mode, ils s'y mettent tous. Et tant qu'à faire ils veulent aller plus loin:
La métallurgie propose par ailleurs de dépasser la première étape de TVA sociale enclenchée par l'exécutif. Selon des simulations réalisées en son sein, la baisse de charges de 13 milliards d'euros votée mercredi par l'Assemblée devrait générer une économie de 1,7 % à 2 % sur la masse salariale dans le champ de la métallurgie. Soit l'équivalent, peu ou prou, d'une négociation salariale. Après cette « première étape », l'UIMM plaide donc pour une deuxième étape qui serait la suppression de ces charges familiales sur l'ensemble des salaires. Cela représenterait un coût de 17 milliards d'euros, « soit 1,5 point de CSG ».
Encore un cadeau! Des coûts en moins pour les entreprises mais du pouvoir d'achats en moins pour les français. Ce pacte a d'autres surprises puisque avec le nouvel accord entreprise on pourra mettre son contrat de travail à la poubelle.
En espérant que les syndicats ne signeront pas un accord une fois de plus injuste pour les plus pauvres, ce pacte, voulu par Sarkozy et qui est même revendiqué par son parti, le parti des riches, des nantis et des gros actionnaires ne doit pas passer. Un bel échec de Sarkozy pour son départ de l'Elysée me mettrait en joie.
Il faut que cela change, ras-le-bol des propositions ou des promesses qui rabaissent les gens.
T'as raison. Ils sont gonflés de s'inquiéter maintenant de la désindustrialisation après avoir délocalisé.
RépondreSupprimerJ'attends avec impatience leur proposition pour la 3ème étape... La suppression du Smic ?
RépondreSupprimerEn effet, la 3è étape qui est prévue, c'est bien la suppression du SMIC...Quant à la 4è étape, c'est le rétablissement de l'esclavage...
RépondreSupprimer