21 millions et puis s'en va
Attention le Medef est pas content et il qui cogne sur la table, il a annoncé ce mercredi, sur le réseau social Twitter, que son instance déontologique était saisie après l'annonce du montant de la retraite chapeau dont bénéficiera Philippe Varin, futur ex-patron de PSA.
Si les patrons millionnaires ont lu ça sur Twitter, ils doivent certainement trembler ce soir. J'apprends tout de même que c'est la CGT qui a créé la polémique en révélant que l'entreprise avait provisionné près de 21 millions d'euros pour pouvoir verser à son aimable PDG 310 000 euros par an pendant vingt-cinq ans après son départ de la tête du groupe, je pensais que ces choses là étaient un peu moins secrètes, ce qui montre tout de même la filouterie qui existe dans cette caste élitiste de mes deux.
Ce genre de polémique revient régulièrement quand un grand pédégé est sur le départ, surtout quand il a échoué d'ailleurs et à chaque fois nous avons les mêmes larmes de gens choqués, le Medef s'est encore mis dans le rôle de celui qu'est pas content mais doit juste espérer que la pétarade s'essouffle. Comme d'habitude, tout le monde aura oublié dans quelques jours jusqu'au prochain.
On avait déjà assisté au grand cinoche de Nicolas Sarkozy avant son élection en 2007, à Marseille, l'air grave et la main sur le porte-feuille cœur il avait déclaré "Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des 'golden parachutes', parce c'est contraire aux valeurs qui sont les miennes.". Il n'y a jamais eu de loi, au mieux quelques encadrements pour éviter le pactole en cas de départ d'une entreprise en difficulté.
En 2009, suite au scandale du parachute doré de l'ex-PDG de Valeo Thierry Morin et des stock-options de la Société générale, Nicolas Sarkozy remet ça : "Il ne doit plus y avoir de parachutes dorés, il ne doit plus y avoir de bonus, de distribution d'actions gratuites ou de stock-options dans une entreprise qui reçoit une aide de l'Etat, qui met en oeuvre un plan social d'ampleur ou qui recourt massivement au chômage partiel." Un pauvre décret a été pondu au mois d'avril mais cette interdiction ne s'appliquait qu'aux entreprises ayant bénéficié d'une aide de l'Etat jusqu'à fin 2010, autrement dit sans risque de se mettre à dos le CAC40.
En 2011, l'ami de Nicolas Sarkozy, Henri Proglio, patron d'EDF et retraité, avait joué sur les deux tableaux. Grâce à une loi de 2009 autorisant le cumul emploi-retraite. Il avait pu prétendre à ses droits à la retraite-chapeau de chez Veolia, qui s'élevait à 800.000 annuels environ, et à son salaire chez EDF : 1,6 million d'euros environ en 2011.
Nicolas Sarkozy n'a jamais rien fait contre ces privilèges déplacés, aujourd'hui Philippe Varin va s'en aller avec plus de 1200 smics annuels sur 25 ans après avoir fait fermer une usine. Il a fait plaisir à la famille Peugeot exilée en Suisse et aux gros actionnaires complices, son travail principal à la tête de cette pompe à fric, le reste avec son bilan et ses ventes misérables ne sont que des détails finalement.
Grandeur et décadence de l'industrie française. Il faudra un jour qu'on stoppe cette connerie et que les coupables payent.
Le pire, j'entendais Lionel Luca faire le reproche au gouvernement de ne pas avoir changé les choses ! On aura tout entendu .
RépondreSupprimerOn a beau avoir l'habitude on est toujours surpris, ce n'est jamais de leur faute. A croire que la droite n'a vraiment rien fait en 10 ans de pouvoir.
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