Les affiches de Mai 68 par l’atelier populaire
Que reste-t-il de Mai 68 aujourd'hui? Plus de liberté ou plus d'inégalité? Allez lire le billet de monsieur Poireau sur son impression de bilan mitigé des mouvements et manifestations survenus en France de mai à juin 1968. En tout cas il reste les affiches, encore terriblement d'actualité.
Le 14 mai 1968, l’École Supérieure des Beaux-arts de Paris est occupée. Très rapidement va se mettre en place une organisation très efficace: un journal de grève est créé, des assemblées générales sont organisées.
Dès le lendemain, plusieurs artistes, élèves de l’école et même personnes extérieures créent et impriment à 30 exemplaires la première affiche destinée à soutenir le mouvement en cours, dont le slogan est: U-sines, U-niversités, U-nion. Il s’agit de la première affiche de l’atelier populaire des Beaux-Arts au service du mouvement de Mai 68, son slogan deviendra ensuite le sigle du groupe qui réalisera les productions de l’époque.
La méthode d’imprimerie est ensuite changée car elle n’aurait jamais permis un affichage aussi conséquent: il s’agit de la sérigraphie par pochoir. A l’époque très peu utilisée par les artistes, elle a joué un rôle essentiel dans la production de ce que l’on appelle les "affiches de mai".
Le 19 mai, l’atelier populaire des Beaux-arts se rend célèbre par une affiche qui a alors couvert les murs de Paris. Le slogan reprend ironiquement une expression utilisée par le Général de Gaulle à la radio (2) "la chienlit, c’est lui", avec en fond, une caricature du Général de Gaulle avec un képi, un grand nez (c’est de cette manière qu’il était pratiquement toujours caricaturé sur les affiches) et levant les bras comme une marionnette ridicule (pour faire référence à son passé). Cette affiche fut tirée a près de 3000 exemplaires.
Le 20 mai, va apparaître sur les murs la sérigraphie d’un CRS, matraque au poing, en réutilisant le slogan utilisé lors de la nuit des barricades "CRS=SS". Cette date semble constituer un tournant dans la production de l’atelier des Beaux-arts : des affiches illustrées sont réalisées et vont par la suite réellement représenter le mouvement de mai 68 alors que jusque là, seuls les textes prenaient place dans les travaux. Fin mai, suite à l’interdiction de séjour en France imposée à Daniel Cohn-Bendit, une affiche le représente souriant face à un CRS, accompagné par le slogan: "nous sommes tous désirables" (à la base, le slogan devait être "nous sommes tous des juifs et des Allemands" mais il fut jugé trop violent). Certains artistes vont partir en province où d’autres ateliers vont s’ouvrir ( à Toulouse, Caen, Marseille, Montpellier, Bordeaux…).
justineinfocom.wordpress.com/les-affiches
Le 19 mai, l’atelier populaire des Beaux-arts se rend célèbre par une affiche qui a alors couvert les murs de Paris. Le slogan reprend ironiquement une expression utilisée par le Général de Gaulle à la radio (2) "la chienlit, c’est lui", avec en fond, une caricature du Général de Gaulle avec un képi, un grand nez (c’est de cette manière qu’il était pratiquement toujours caricaturé sur les affiches) et levant les bras comme une marionnette ridicule (pour faire référence à son passé). Cette affiche fut tirée a près de 3000 exemplaires.
Le 20 mai, va apparaître sur les murs la sérigraphie d’un CRS, matraque au poing, en réutilisant le slogan utilisé lors de la nuit des barricades "CRS=SS". Cette date semble constituer un tournant dans la production de l’atelier des Beaux-arts : des affiches illustrées sont réalisées et vont par la suite réellement représenter le mouvement de mai 68 alors que jusque là, seuls les textes prenaient place dans les travaux. Fin mai, suite à l’interdiction de séjour en France imposée à Daniel Cohn-Bendit, une affiche le représente souriant face à un CRS, accompagné par le slogan: "nous sommes tous désirables" (à la base, le slogan devait être "nous sommes tous des juifs et des Allemands" mais il fut jugé trop violent). Certains artistes vont partir en province où d’autres ateliers vont s’ouvrir ( à Toulouse, Caen, Marseille, Montpellier, Bordeaux…).
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D'autres affiches à voir ici.
Ah mai 68 ! Le mois de mes 20 ans ! " Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! "...Oui, mais le nouveau monde te sodomise sans vaseline !
RépondreSupprimerC'est un peu ça effectivement.
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