J'aime les 2 avril

On est le 2 avril aujourd'hui et je suis soulagé, je n'aime pas la date du 1er avril, source de blagues douteuses qui pouvaient encore passer lors des périodes fastes mais qui me sont devenues insupportables avec la crise.

Le premier avril dès le réveil je cherche la mauvaise blague, la bouteille de lait mal fermée ou l'absence de rouleau de papier aux WC. Ensuite je m'attends à sale blague de la SNCF ou de la RATP, je stresse pendant tout mon trajet jusqu'à l'arrivée au boulot.

Arrivé sur place et entre mes pauses, je lis la presse, je cherche l'article bidon pour ne pas tomber dedans, ça m'est déjà arrivé de tweeter une connerie. Les pires des blagues foireuses viennent des blogs de geek, c'est souvent énorme mais comme la technologie évolue très vite on peut facilement croire n'importe quoi.

Au boulot, je m'attends à tout, mon chef qui m'annonce une rallonge ou un collègue son cancer, c'est pénible à vivre toute la journée mais finalement c'est de la presse que vient souvent le pire et elle a insisté lourdement hier en profitant des mauvais résultats de la gauche aux municipales. Franchement, annoncer Manuel Valls comme premier ministre c'était un peu gros mais heureusement je ne suis pas tombé dans le panneau.

De toutes façons, comme tout les ans, c'est ma femme qui m'a eu, elle est une spécialiste des poissons d'avril qui ne me font pas rire du tout et elle sait bien profiter du relâchement de ma vigilance en fin de journée, l'année dernière elle m'avait annoncé son licenciement, hier c'était l'annulation de nos 15 jours de vacances au Portugal. Je me suis encore fait avoir en beauté.

Le retour à une journée normale est reposant, je vais pouvoir suivre tranquillement le Secrétaire général de l’Élysée, Pierre-René Lemas, qui annonce aujiourd'hui les nouvelles mesures prises par notre premier ministre Jean-Marc Ayrault.