Nique tes RTT

Ce n'est pas nouveau mais c'est de pire en pire, la France marche sur les pieds de la tête et la série de pont au mois de mai a étalé la connerie des réformistes fanatiques de la valeur travail. Cette valeur qu'ils ne connaissent pas vraiment puisqu'ils mélangent "coût" du travail en France, rentabilité, rendement d'un ouvrier indien et pognon qui rentre dans les poches.

Ils étaient nombreux les patrons à pester contre ce mois où la France entière ne ferait rien, comme si les professionnels du tourisme qui profitaient de la manne de tout ces vacanciers ne comptaient pas dans l'économie.

Ces patrons, qu'on finit par ne plus saquer et qui sont lamentablement représentés par un Pierre Gattaz n'ayant eu aucun scrupule à se rallonger de 29% pour passer d'excellentes vacances sur le dos de ses aimables employés, ont été généreusement relayé par une presse qui ne savait pas quoi écrire pendant ces viaducs. La droite vociférant déjà contre le social et les 35 heures de malheur devant un public conquis à la cause néo-libéral, il n'en fallait pas plus pour en mettre une couche médiatique avec tout ces ponts. Il y en a même un à Boulogne qui pestait parce qu'à cause du pont du premier mai, il ne pouvait livrer sa marchandise en Angleterre que le mardi suivant au lieu du vendredi, puisque le 5 était férié au pays du libéralisme.

Comme d'habitude, devant les caméras ou les micros, ils se lâchent mais dans la réalité ces ponts maudits pour l'économie les arrangent bien, cela permet à leurs employés de liquider  les jours de RTT ou de congés sans les forcer, c'est très pratique. Dans ma boite, c'est encore mieux, j'ai quelques RTT à la disponibilité du patron et c'est lui qui  les cale dans le calendrier, du coup je fais encore le pont à l'Ascension.