Didier Dorham a raison


Richard Anthony, vient de mourir à l'âge de 77 ans. Idole yéyé des années 1960, Richard Anthony, de son vrai nom Richard Btesh, s'est fait connaître avec des reprises de twist ou de rock américains mais c'est l'inoubliable ballade J'entends siffler le train, en 1962, qui l'a fait entrer dans le coeur des Français. L'essentiel du répertoire du chanteur est d'ailleurs basé sur des adaptations de grands auteurs anglais ou américains, comme Bob Dylan, Ecoute dans le vent (Blowin' in the wind), les Everly Brothers, J'irai pleurer sous la pluie (Crying in the rain), Dusty Springfield (A présent tu peux t'en aller) Cliff Richards ou même Fleetwood Mac. D'abord représentant en réfrigérateurs, il se tourne rapidement vers la chanson avec l'idée de traduire en français des succès américains.

Voilà, c'est tout le problème avec les chanteurs comme lui, c'est qu'ils ont bénéficié d'une époque où internet n'existait pas et les médias étaient limités. Les gens, en majorité, ne connaissaient pas les chansons originelles ni même leurs auteurs. Richard Anthony a vécu une belle carrière qu'aujourd'hui personne ne pourrait faire, et encore, il avait le charisme d'une huître à coté d'un Johnny Smet Halliday. Vous imaginez faire une carrière pareille en faisant des reprises? Il y a des milliers de Richard Anthony sans avenir musical qui chantent aujourd'hui dans le métro et les plus chanceux font illusions quelques semaines dans des émissions pourries comme The Voices. 

Alors oui, je me contenterais aussi très volontiers du dixième de ce qu'à pu lui rapporter son métier de traducteur-chanteur et oui on avait l'impression de le voir ressortir régulièrement pour les impôts en se disant qu'il avait encore grossi le salaud depuis la dernière fois qu'il était venu chercher son chèque.

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